Frederic G.
5/5
Ode aux temps passés
Terres ancestrales
Aux origines mythiques
De basalte et d’argile
Sorties des entrailles
De la Terre Mère
Que le soleil
Par l’œil ouvert
De son rayon Illumine
Vestiges abandonnés des hommes
Aux croyances oubliées
De notre monde contemporain
Toutes ces choses mortes
Seules possédées à présent
Par d’anciens esprits
Le mont Saint Maurice est un ancien volcan sous-lacustre du même type que ceux que l’on retrouve autour du Puy. Il s’est formé il y a environ entre 3 et 5 M d'années. Le bassin du Puy et ses environs étaient alors occupés par une vaste étendue d’eau où s’accumulaient des sédiments argileux.
De forme approximativement oblongue, il est orienté selon un axe nord-ouest sud-est. La longueur a sa base est d’environ 1300 m pour une largeur de 850 m et une superficie en plan de 0,9 km². Il est bordé par la Loire à l’ouest et le ruisseau de Magnore au sud. A son extrémité nord se trouve le bourg d’Orzilhac et au sud le hameau du Chambon. Ces versants sont boisés majoritement de résineux (pin sylvestre) pour le versant nord-est et de feuillus pour celui du sud-ouest. Sur l’étroit plateau sommital la roche affleure fréquemment et la végétation est clairsemée, arbustive et broussailleuse. Une massive falaise de prismes basaltiques surplombe la Loire à son extrémité nord-ouest, ainsi qu’à son extrémité sud-est dans une moindre importance.
Lors d’une rando le 06/04/2025, je réalise une belle rencontre avec l’un des membres de l’association Des Gardes Aux Vallées. Je me délecte de son témoignage rempli de connaissances sur le mont Saint Maurice. Il me lance, "Les personnes qui se rendent ici y viennent rarement par hasard" la connexion est établie.
Depuis la D632 en direction du hameau du Chambon, à environ 200 m après la sortie d’Horzilhac, un sentier balisé mène au sommet à travers les bois du versant nord-est. Un autre sentier au départ du bourg contourne le mont Saint Maurice par le nord-ouest. Il passe sous les falaises, traverse les éboulis, les anciennes zones de cultures du versant sud-ouest pour atteindre le trou solaire.
Voici ci-dessous l’inventaire non exhaustif des divers objets et vestiges présents. Dans certaines zones, la végétation broussailleuse, épaisse et agressive, n’incite pas à l’exploration :
-Versant sud-ouest; chibotte et plusieurs abris de pierre ainsi que de nombreuses plate-formes dédiées autrefois à la culture de la vigne et délimitées par des murs appareillés en pierres sèches,
-Versant sud; trou solaire et sarcophage,
-Extrémité nord ouest du sommet; citerne en sous-sol creusée à même la roche et partiellement comblée ainsi que sa conduite d’alimentation, ruines probablement de l’ancien prieuré et sa chapelle mentionnés au 12ème siècle, paroie rocheuse taillée en présentoir statuaire, cavité, sarcophage brisé en deux parties, un Dolmen dont la table de couverture repose au sol sans ses orthostates. La présence de ce dolmen témoigne d’une fréquentation du site dès le néolithique.
A proximité du sommet, perchée à quelques mètres au dessus du sentier se trouve une cavité, percée d’une ouverture d’accès et d’un fenestrou.
L’érudit Brivois Albert Boudon Lashermes supposait que le trou solaire était un site de culte païen. Ainsi, le Christianisme aurait pu succéder au paganisme comme premier socle d’occupation.
Mais il semble qu’aucune campagne de fouille n’ait jamais été réalisée pour éclairer ces hypothèses.
Quoi qu'il en soit, un bâtiment était encore présent au sommet à l’époque napoléonienne, comme en témoigne la carte cadastrale établie au du début du XIX ème siècle (cf. Archive départementale cartes Côte 3 P 2545 section C1 et Cu feuille 1).
En outre, selon certaines personnes, les lieux seraient source d’ondes puissantes. Pour ma part, les vestiges présents dans cet environnement à la beauté singulière poussent à la curiosité et au respect de ce passé méconnu et de sa culture locale. A cela s’ajoute un aspect affectif en lien avec la propriété de quelques terres familiales sur ces pentes.